La position des mains

Les bras, les mains :
         
Les bras tombent librement, les avant-bras à demi-ployés, les coudes au corps, mais naturellement et sans raideur.
Poignets et ongles se font face dans le prolongement des avant-bras, les pouces dirigés vers le haut. Le rôle du pouce, qui maintient serrées les rênes à plat contre la deuxième phalange de l'index, est très important pour leur bonne tenue et leur maniement. Il permet, en effet, de maintenir fermement les rênes ajustées à leur bonne longueur, pendant que les autres doigts, le petit doigt notamment, sont en mesure de graduer leurs effets et de garder un contact moelleux avec la bouche du cheval.

Les mains, comme les jambes, agissent, résistent et cèdent.
Leurs principales qualités sont, avant tout, d'être fixes, c'est-à-dire exemptes de mouvements involontaires ou inutiles, douces et justes, dans la mesure des connaissances du cavalier. Pas plus que les jambes, les mains ne doivent jamais abandonner le contact, si léger soit-il. Celui-ce deviendra un soutien et même un appui égal et ferme lorsque le cheval, dans les allures vives, porte son poids vers l'avant et vient sur la main. Au contraire, avec un cheval ramené, à l'encolure relevée, le contact est d'une extrême légèreté.


 
Les rênes :
 

Les rênes, qui agissent sur la bouche du cheval par l'intermédiaire du mors, font partie, avec les jambes et le poids du corps, des "aides naturelles", par opposition aux aident "artificielles", comme l'éperon et la cravache.
Les aides donnent au cheval l'impulsion et la position qui déterminent les mouvements désirés.
Une bonne main est un atout considérable en équitation puisqu'elle est un des éléments essentiels du tact équestre, mais on remarque qu'en règle générale, la plupart des cavaliers montent, à tort, davantage avec leurs mains qu'avec leurs jambes, alors qu'ils devraient faire l'inverse. En effet, la base de toute équitation c'est l'impulsion, les jambes la provoquent et l'entretiennent alors que les mains freinent cette impulsion ! Aussi, plus les actions de rênes sont discrètes, la main fixe et moelleuse, moins le cavalier se sert de ses mains et mieux cela vaut-il. On y verra le signe d'un cheval bien mis, quel que soit le genre d'équitation pratiqué.

Une main suffisamment fixe et douce, doigts serrés sur les rênes ajustées, des jambes actives contribuent à le rendre "franc devant lui" (d'Aure),
ce qui est le premier objectif à rechercher.

La grande fixité de la main, à ne pas confondre avec l'immobilité, est une condition généralement désirable.
Les rênes sont les organes de transmission les plus subtils de la volonté du cavalier au cheval. Pour cela, elles doivent être, pendant le travail, ajustées et tendues, mais tendues par le cheval : l'impulsion venant de l'arrière vers l'avant. C'est en effet le cheval qui doit chercher l'appui de la main et non la main qui doit rechercher sa bouche, les jambes restant prêtes à le pousser franchement sur le mors.

Les rênes règlent l'impulsion, qu'elles captent et distribuent. Elles ont pour effet de ralentir, d'arrêter, de faire reculer et tourner le cheval, leur action coordonnée se conjuguant toujours avec celle des jambes, qui mettent le cheval sur la main. Mais en donnant aux épaules une position qui force les hanches à dévier, les rênes agissent aussi sur la masse entière, c'est ce qu'on appelle "opposer les épaules aux hanches".

Une bonne tenue des rênes est nécessaire pour la justesse de leur emploi, mais il en existe de nombreuses, qui diffèrent beaucoup en fonction des pays, des écoles, du degré de dressage et de résistance du cheval, voire du travail à accomplir et des applications mêmes de l'équitation. Le polo, l'équitation militaire, le horse-ball par exemple, supposent un emploi constant ou fréquent de la conduite à une main. La haute-école, au contraire, impliquant des indications extrêmement précises, réclame l'emploi des deux mains et des quatre rênes.
Mais quelle que soit la tenue de rênes adoptée, le contact à rechercher sera franc, égal et aussi moelleux que possible.

 

Afin d'habituer le débutant à tenir ses rênes et surtout à comprendre leurs effets sur la bouche du cheval, tout en conservant une liberté d'esprit totale, le moniteur peut lui en enseigner, à pied, le maniement.
Pour cela, il se servira d'une lanière de cuir quelconque qui remplira l'office de rênes de filet. Il la lui fait tenir, la partie inférieure passant sous le petit doigt de chaque main et la partie supérieure sortant entre le pouce et l'index replié. Le cavalier (à pied) tient solidement ces rênes de façon à conserver une longueur invariable.
Le moniteur, tenant l'extrémité libre des rênes, agit par pression de doigts, saccades, tractions, pour enseigner à l'élève comment les mouvements du cheval réagissent sur la main.
Il lui apprend le contact et à résister en lui montrant combien il conserve plus facilement les mains fixes et les rênes à leur longueur initiale s'il écrase les doigts sur la lanière de cuir.
Enfin il lui rappellera que, les rênes étant ajustées, c'est le cheval qui, s'il est animé d'une impulsion suffisante, doit venir chercher le contact, et non le cavalier.

 


A cheval, l'élève pensera donc d'abord à ses jambes pour obtenir un appui franc et n'interviendra dans ses mains qu'au minimum.
Une main ou une embouchure trop dures peuvent ruiner la bouche d'un cheval. En revanche, un excès de jambes n'a guère d'inconvénients qu'avec des animaux généreux ou près du sang, mais dans ce cas, la prudence vient rapidement conseiller au cavalier trop énergique d'en user avec plus de ménagements !

Quoi qu'il en soit, en équitation, trop d'impulsion vaut toujours mieux que pas assez.

 
Position du cavalier à cheval

 

 
Anatomie - Cheval - Pathologies - Cavalier - Équitation - Matériel - Galops - Plan